Voici la suite du témoignage d'un candidat à la vaccination
H1N1.
J’ai été vacciné ce soir après mon 4e déplacement au centre de vaccination. Mais, pour ce faire, j’ai été dans l’obligation, au bout d’une heure, de poser un ultimatum à la Direction du centre : personne ne savait où étaient les dossiers médicaux remplis à la dernière séance par le médecin qui avait examiné les patients. Ni non plus leurs demandes de vaccination pour obtenir un bon (qui n’avait pas été envoyé, malgré nos priorités). Comme d’autres j’ai du recommencer ma page d’écriture. Les gens comme moi, qui avaient été renvoyés sans être vaccinés pour cause, je cite, « de non-réception des vaccins sans adjuvant », citation dite à moi personnellement, tant par le Directeur que par le médecin, ce jour là, ont appris par le même Directeur et le nouveau médecin qu’en fait les vaccins étaient bien là mais pas le protocole de vaccination les accompagnant normalement (l’administration n’avait donc pas dit la vérité pour ne pas perdre la face. Ainsi elle l’a perdue deux fois).
Des fonctionnaires présents avaient été réquisitionnés dans d’autres ministères. Celle qui, après mon ultimatum, a été chargée de m’accompagner de bout en bout, venait de l’équipement.
A mes questions elle a répondu « Non, Monsieur, je n’ai reçu aucune information ni aucune formation. Je suis là uniquement aujourd’hui de 17h00 à 21h00 »
Ce matin même la fonctionnaire à qui je me suis adressé à la Direction médicale du SDIS (c’est le SDIS qui est chargé de la conduite des opérations dans les centres de vaccination) à qui j’ai téléphoné « Je suis Monsieur S, j’habite rue de Bonnel, dans le 3earrondissement. Le centre de vaccination Rosset a-t-il reçu les vaccins sans adjuvant ? Et pouvez-vous me confirmer les heures d’ouverture de ce centre ce jour ?» m’a répondu mot à mot « Monsieur, êtes vous une femme enceinte ? Il y a un seul centre aujourd’hui qui aura des vaccins sans adjuvant. Ces vaccins sont réservés aux femmes enceintes. Je ne sais lequel. »
Je passe sur toutes les autres âneries, entendues et vues, dont j’ai été le témoin ce soir comme les 3 autres fois, ainsi qu’à l’assurance maladie (services normaux et cellule de crise) et à la préfecture (cellule de crise). Notre République est bien malade.
N.B : Naturellement, personne (Direction, médecin, infirmière, contrôle médical) ne sait s’il faudra ou non une 2e injection.