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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 23:49

Voici la suite du témoignage d'un candidat à la vaccination H1N1.

 

J’ai été vacciné ce soir après mon 4e déplacement au centre de vaccination. Mais, pour ce faire, j’ai été dans l’obligation, au bout d’une heure, de poser un ultimatum à la Direction du centre : personne ne savait où étaient les dossiers médicaux remplis à la dernière séance par le médecin qui avait examiné les patients. Ni non plus leurs demandes de vaccination pour obtenir un bon (qui n’avait pas été envoyé, malgré nos priorités). Comme d’autres j’ai du recommencer ma page d’écriture. Les gens comme moi, qui avaient été renvoyés sans être vaccinés pour cause, je cite, « de non-réception des vaccins sans adjuvant », citation dite à moi personnellement, tant par le Directeur que par le médecin, ce jour là, ont appris par le même Directeur et le nouveau médecin qu’en fait les vaccins étaient bien là mais pas le protocole de vaccination les accompagnant normalement (l’administration n’avait donc pas dit la vérité pour ne pas perdre la face. Ainsi elle l’a perdue deux fois).

Des fonctionnaires présents avaient été réquisitionnés dans d’autres ministères. Celle qui, après mon ultimatum, a été chargée de m’accompagner  de bout en bout, venait de l’équipement.

A mes questions elle a répondu « Non, Monsieur, je n’ai reçu aucune information ni aucune formation. Je suis là uniquement aujourd’hui de 17h00 à 21h00 »

Ce matin  même la fonctionnaire à qui je me suis adressé à la Direction médicale du SDIS (c’est le SDIS qui est chargé de la conduite des opérations dans les centres de vaccination) à qui j’ai téléphoné « Je suis Monsieur S, j’habite rue de Bonnel, dans le 3earrondissement. Le centre de vaccination Rosset a-t-il reçu  les vaccins sans adjuvant ? Et pouvez-vous me confirmer les heures d’ouverture de ce centre ce jour ?» m’a répondu mot à mot « Monsieur, êtes vous une femme enceinte ? Il y a un seul centre aujourd’hui qui aura des vaccins sans adjuvant. Ces vaccins  sont réservés aux femmes enceintes. Je ne sais lequel. »

 Je passe sur toutes les autres âneries, entendues et vues, dont j’ai été  le témoin ce soir comme les 3 autres fois, ainsi qu’à l’assurance maladie (services normaux et cellule de crise) et à la préfecture (cellule de crise). Notre République est bien malade.


N.B : Naturellement, personne (Direction, médecin, infirmière, contrôle médical) ne sait s’il faudra ou non une 2e injection.

 

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 23:56

Depuis la semaine dernière, on ne parle presque plus que de ça: la main de Thierry Henry ayant permis à l'équipe de France de football de se qualifier pour la prochaine coupe de monde au détriment de l'Irlande.

 Je reste stupéfait devant la plupart des réactions : pour beaucoup, l'attitude de Thierry Henry est scandaleuse, immorale, il devrait être exclu de l'équipe de France et le match contre l'Irlande aurait du être rejoué!

 Seule les réactions de Roger Federer (« Tout s'est passé en une seconde. On ne peut pas lui en vouloir pour avoir continué à jouer si l'arbitre n'a rien vu. C'est la faute du système et de l'arbitre. Ça arrive tellement souvent. Il y a tellement de buts qui ne sont pas des buts. C'est seulement un de plus » et, dans une moindre mesure, de Raymond Domenech ("Je ne comprends pas le procès fait à Thierry Henry, un joueur irréprochable. En France, on a une fâcheuse tendance à s'auto-flageller. Ce sont des accusations sur un joueur, alors que le vrai débat repose sur l'arbitrage." me semblent faire preuve d'un peu de bon sens.

 En effet, je crois que le problème posé est beaucoup plus celui de l'arbitrage et, plus généralement, de ce que Federer appelle « le système », que celui des tricheries de tel ou tel joueur. Il faut signaler que la deuxième main de Thierry Henry est précédée d'une première, probablement involontaire, elle même précédée d'une main d'un autre joueur français, elle même précédée d'une situation de hors-jeu de 2 Français, dont Thierry Henry !

 Depuis de nombreuses années, chaque match de football n'est qu'un enchaînement de tricheries, avec la bienveillance du corps arbitral, qui reçoit ses consignes des instances dirigeantes du football. Il ne se passe pas une minute, sans qu'il y ait, au minimum, un tirage de maillot, un accrochage par le bras, un appui sur l'épaule adverse, un coup de coude ou une simulation.

Amateur de football et partisan d’une société de liberté et de responsabilité, qui suppose :

  • le respect de contrats librement conclus,

  • que chaque individu supporte les conséquences de ses actes, au lieu de les faire supporter par les autres,

je m’insurge contre

  • le non-respect généralisé des règles du football, pourtant librement acceptées par les joueurs, dirigeants et arbitres,

  • l’injustice et l’irresponsabilité qui découlent de la non-réparation presque systématique, par leurs auteurs, des irrégularités commises, avec la bienveillance coupable des arbitres et des instances du football (voir Loi 12, punissant d’un avertissement tout comportement antisportif, presque jamais appliquée),

  • l'immorale incitation à la tricherie et à la dissimulation que constituent, aux yeux des spectateurs des matchs de football, enfants ou adultes, les constats précités.

Pour ne parler que de la finale de la coupe du monde 2006 (France-Italie), je n’ai pas apprécié de voir, entre autres :

  • Materazzi marquer le but italien en s’appuyant sur l’épaule de Vieira (la vidéo le montre sans ambiguïté, pourquoi refuser d’y avoir recours ?),

  • Malouda stoppé irrégulièrement en pleine surface de réparation (la vidéo est formelle), une fois par un croc-en-jambe, une autre par un tirage de maillot alors qu’il tentait de s’élever pour reprendre un centre de la tête, chaque fois sans réaction de l’arbitre,

  • Zidane blessé à l’épaule après une agression non sanctionnée (voyez le ralenti !),

  • Malouda stoppé par le sifflet de l’arbitre pour un hors-jeu imaginaire, alors qu’il se présentait seul devant le goal italien (la vidéo l’atteste),

  • Materazzi ceinturer Zidane et le retenir par le maillot, puis le provoquer verbalement, puis Zidane lui donner un coup de tête dans la poitrine, puis Materazzi simuler une blessure, sans que Materazzi n’écope de la moindre sanction.

A-t-on, à l'époque, fait à Materazzi des critiques similaires à celles adressées à Thierry Henry, au motif qu'il avait triché pour marquer son but? Pas un seul commentateur ne l'a évoqué! Lui a-t-on reproché d'avoir ceinturé Zidane? Pas le moins du monde! Lui a-t-on reproché d'avoir provoqué Zidane en insultant la mère et/ou la soeur de celui-ci? A peine! Lui a-t-on reproché d'avoir simulé une blessure pour attirer l'attention des arbitres? Même pas! Le seul pelé, le seul galeux, c'était Zidane hier, et c'est Thierry Henry aujourd'hui.

Certains grands esprits auraient voulu que Thierry Henry aille se confesser auprès de l'arbitre, après avoir accompli son forfait! Il n'est pas compliqué de comprendre que Thierry Henry ne jouerait plus au football s'il n'avait pas adhéré au « système » qui veut que tout le monde triche (hormis le gardien de but, pour lequel ce n'est pas indispensable). Tout le monde accepte sans broncher que les joueurs trichent, avec la bénédiction des arbitres, mais dans le cas de la main de Thierry Henry, on n'accepte pas qu'il ait triché et qu'en plus ça lui ait profité! Si les joueurs trichent c'est bien avec l'espoir que leur tricherie va bénéficier à leur équipe (en permettant de marquer un but, en évitant que l'adversaire en marque un, en provoquant l'expulsion d'un joueur adverse, ...), n'est-ce pas? Alors pourquoi imaginer qu'un joueur ayant triché va renoncer à l'avantage procuré par sa tricherie?

 

En conclusion, il me semble qu'il y a urgence, pour rétablir un peu de moralité dans le football professionnel, à :

  • modifier les règles pour que les fautes et les tricheries soient suivies de sanctions dissuasives, c'est à dire faisant plus que compenser l'avantage tiré de la faute par l'équipe du coupable (comme c'est le cas au rugby, où il peut même y avoir essai de pénalité);

  • faire appliquer les règles qui sont en vigueur (ce n'est pas le cas de la loi 12, actuellement);

  • utiliser la vidéo pour limiter les risques d'erreur d'arbitrage, pendant le match (avec x « challenges » possibles, comme au tennis?) et après le match (pour sanctionner les tricheries qui n'auraient pas été repérées par l'arbitre, comme c'est le cas au rugby).

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 10:08

Voici le témoignage reçu hier d'un candidat à la vaccination H1N1. Il s'agit d'une personne âgée de 85 ans et atteinte d'insuffisance rénale.


« Nous avons un curieux Ministère de la Santé. Il dépense beaucoup d’argent pour alerter les citoyens sur les risques de l’obésité mais semble ignorer certains facteurs qui en sont la cause. Il en est de même pour les maladies rénales. Autre sujet, la vaccination contre la grippe H1N1.

Je ne vous raconterai pas en détail mes démarches pour essayer de me faire vacciner contre cette grippe H1N1. J’ai commencé ma galère vendredi dernier en alertant mon Professeur qui, le 8/10, lors de la dernière consultation, m’avait dit que c’était indispensable. Muni de son certificat, reçu ce matin, et de tous les autres certificats : ADL, perte totale de mon système immunitaire, etc., les différents interlocuteurs des administrations auxquelles je me suis adressées depuis l’aube ce matin, tous anonymes : CPAM, SS, Agence de Santé, DGS, Santéfanpe (?), etc.. sur qui j’ai été renvoyés m’ont, tous, dit qu’il me fallait une convocation, et ont mis en cause, pour sa non-réception, l’informatique ou le dysfonctionnement du service sur lequel chacun me renvoyait.

Mon centre de vaccination, qui aurait du normalement ouvrir ce matin, ayant ouvert à 14 heures, je m’y suis rendu à 16heures 20.

Là, il y avait deux personnes à l’accueil, plusieurs médecins et infirmières, deux officiers supérieurs (assimilés) du SDIS, qui, tous, discutaient en attendant les patients.

Le lieutenant-colonel, assimilé, du SDIS, charmant comme les personnels de l’accueil, qui m’avaient renvoyé sur lui, responsable du centre semble-t-il, a été impeccable.

Après m’avoir indiqué qu’à 16 heures 20 il y avait eu une seule personne à se faire vacciner depuis 14 heures il a ajouté que j’étais la 2e personne à ne pouvoir pas me faire vacciner pour cause de non-convocation.

Il a téléphoné à la Préfecture pour essayer de me dépanner, car c’est elle, grâce à la cellule de crise, COD, mise en place ce matin, rassemblant sous l’autorité d’un représentant du Préfet les représentants des différents services concernés, qui pouvait me dire si oui, et quand, si non, une convocation me serait envoyée.

La cellule de crise en ayant été incapable sous prétexte… d’informatique, il m’a dit qu’il allait poursuivre son action de dépannage et m’a demandé mon n° de téléphone. Qu’en attendant j’aille à la COD pour l’informer et m’informer.

A la Préfecture, la Police Nationale chargée de l’accueil ne connaissait pas ce que c’était la COD. Un huissier venu à la rescousse, l’ignorant également, en se renseignant a pu la trouver.

Malgré son insistance, le représentant du Préfet, lui a indiqué que la COD ne pouvait recevoir personne. En désespoir de cause il m’a passé ce représentant du Préfet. Anonyme, handicapé d’écoute, ne voulant prendre aucune décision, il a appelé la représentante de l’assurance maladie à la COD, tout aussi anonyme et handicapée d’écoute, et ne voulant prendre aucune décision, qui a répété en boucle « allez voir demain la cellule de crise à la CPAM, qui y a été mise en place cet après-midi ».

Madame Bachelot depuis trois jours occupe les médias, pour inciter les Français à se faire vacciner. Elle a indiqué que dès ce matin elle irait se faire vacciner et qu’il fallait que les Français le fassent. Que c’était un devoir citoyen.

Madame Bachelot a-t-elle reçu une convocation ?

Est-elle prioritaire ?

Que va t-elle faire vis-à-vis des citoyens qui veulent se faire vacciner et ne le peuvent pas en raison des dysfonctionnements des administrations qui dépendent-elles ?

Notre France est bien malade. La gouvernance passe son temps à faire du pipeau. Les dirigeants de l’administration civile sont handicapés au niveau de la conscience professionnelle, du sens de la responsabilité et de l’esprit de service, de la communication. »

 

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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 06:57
Comme beaucoup, je me suis interrogé sur les raisons du récent rebond en bourse, le CAC passant grosso-modo du niveau 2 500 au niveau 3 000. Ma réponse était la suivante.
Les différents plans de relance annoncés au cours des dernières semaines vont surtout profiter, d'une manière ou d'une autre, aux grandes entreprises composant les principaux indices boursiers. Il s'agit d'un profit à courte vue, qui ne règle absolument pas les raisons de la crise. Les opérateurs boursiers, en toute logique, saluent ce profit.

Un de mes amis vient de me transmettre un lien vers le "blog du globe" qui donne des explications beaucoup plus fines sur les profits tirés par les banques américaines du plan Geithner. Un article fort intéressant aborde des notions techniques telles que le "mark to market", mais tout le monde peut le lire et comprendre le mécanisme qui va permettre aux banques américaines de se débarasser de leurs "actifs toxiques" (c'est à dire de leurs titres dont la valeur est très douteuse et fort probablement largement surestimée, des "Mistigris", en quelques sorte) sur le dos des contribuables américains.

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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 07:08
Voici le témoignage que j'ai reçu hier de mon ami Michel, enseignant à Lagny-sur-Marne. Je suis amusé en prenant connaissance du foutoir qu'il décrit. Non pas que je me réjouisse que les élèves et leurs parents, une nouvelle fois, trinquent. Mais je pense aux innombrables citoyens qui restent persuadés que "l'Etat doit organiser et réguler la société, sinon ça serait l'anarchie".  Une telle pagaille, que l'on retrouve dans les transports publics, les hôpitaux, serait-elle possible dans des secteurs entièrement libres, non soumis à l'intervention étatique ?

Comme demain, il y a grève des enseignants, je trouve intéressant de vous faire part de mon côté de la lorgnette...

 

Je suis enseignant dans une école primaire du nord de la Seine-et- Marne, et comme à chaque enseignant, on a demandé si je faisais grève ce jeudi.

Si oui, je devais donner à mon directeur la feuille idoine, qu'il devait renvoyer à l'inspecteur de l'éducation nationale de la circonscription.

 

Muni de ces intentions, l'inspecteur (ou sa secrétaire), calculait sans doute le pourcentage de grévistes, le communiquait à la mairie, chargée par la nouvelle loi de l'accueil des élèves des classes grévistes...

 

Plusieurs remarques :

  • je pouvais, vis à vis de l'inspecteur, me déclarer gréviste, et ne pas l'être le jour dit (les parents étant bien sûr prévenus.)
  • si je n'envoie pas la feuille, je n'ai pas le droit de faire grève....MAIS on va, plus tard, comme à chaque enseignant me demander par un autre formulaire si j'ai fait ou non grève...logique....
  • si les 350 enseignants de la circonscription se donnent le mot, ils peuvent faire parvenir par fax à l'inspecteur leur volonté de faire grève, lancer ainsi le processus d'accueil par les mairies concernées...et ne pas faire grève....(ça pose autant le problème purement matériel de recevoir 350 fax....que de semer un trouble important dans les mairies...)

 

Demain, je vais donc faire classe...mais le maire de la commune concernée n'a pas organisé d'accueil...malgré 80% de grévistes...

 

Donc, il est hors-la-loi.....mais moi, je suis sur le terrain...avec des questions sans réponses...

 

Que faire si des élèves d'enseignants grévistes arrivent à l'école ?

Au niveau de la loi, qui est responsable ? Les enseignants présents ? Le maire ? L'inspecteur ? Je ne sais pas....

 

Accueillir quelques élèves supplémentaires, pourquoi pas ? (mais cela rentre-t-il dans le cadre de la loi ?)...jusqu'à quelle limite ? (je suis là pour faire classe, pas pour faire de la garderie...)

Refuser des élèves est impensable...

Refouler un élève arrivant seul pose le problème de la responsabilité, même pour ceux déposés par leurs parents....

Que dit la loi ???

 

Demain, on va ouvrir l'école, accueillir, travailler....et on verra si c'est possible...

Je pensais que la loi éviterait ce genre d'incertitude.....mais, dans la commune, c'est raté....

(dans l'école voisine, cela a été l'argument pour contraindre une enseignante qui ne désirait pas faire grève à la faire...."tu vas devoir t'occuper de tous les élèves et tu en seras responsable...")

 

Je précise que, dans mon école, être gréviste ou non, de gauche ou de droite, jeune ou vieux, pro-mairie ou non, ne pose aucun problème : chacun travaille réellement en bonne intelligence....les élèves avant tout...

 

Si vous avez d'autres témoignages...ou des remarques....je prends...

 

Michel

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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 08:32

Je reviens sur ce sujet auquel j'avais consacré un article sur ce même blog, l'an passé.

Au cours des dernières semaines, plusieurs amis ont évoqué devant moi l'idée que la crise apportait la preuve que le libre marché (et/ou le capitalisme) était en crise, ne fonctionnait pas et que l'Etat devait intervenir, "réguler" le marché. Bref, mes convictions profondes seraient battues en brèche.

Alain (ozoirien), par exemple, m'a envoyé le courriel suivant :
"Mon cher Thierry,
Alors? .... Le libéralisme absolu a du plomb dans l'aile non? .......
Je sais tu vas encore trouver de quoi justifier la cata qui vient d'arriver."

L'avant-veille, à l'issue de l'assemblée générale du Tennis Club d'Armainvilliers, j'avais poursuivi avec Jean-Luc une discussion sur le thème lancé par lui de la façon suivante (de mémoire) :
"La crise actuelle apporte la preuve que le libre marché a ses limites, que l'Etat doit le réguler"

Le 15 septembre, c'est un autre Alain (de Gradignan) qui m'adressait le courriel (narquois ?) suivant :
"
Fatalité ou intuition, tu m'appelais peut-être au sujet de la crise du crédit immobilier américain ?
Que me conseilles-tu pour placer mes maigres économies, Thierry ?

 Alain"

Suivait un article intitulé "Lehman ruiné, Merrill avalé: la crise de Wall Street ébranle la planète"

Dans ma réponse à Alain, je lui conseillais le bas de laine, ce qui provoqua la réaction suivante :
"Pour le moment, je te conseille le bas de laine
C'est la version stérile et frileuse du capitalisme / libéralisme ?
Thierry, l'état pourrait aussi se définir comme l'outil du capitalisme destiné à gérer les nombreuses carences du système ..., non je suis sûr que tu vas me reprendre, mais tu es comme les chats, tu sais, ils retombent toujours sur leurs pattes..."
Je mentionne ce détail car il rejoint le commentaire, précité, de l'autre Alain. Oui, les libéraux retombent toujours sur leurs pattes, parce que leurs convictions sont basées sur la raison, elles sont le fruit d'une
logique implacable !

Avant-hier, lors du repas précédant une partie de bridge chez des amis, anciens de l'ESCP, notre hôte, Laurent à évoqué la Nouvelle Lettre, bulletin hebdomadaire remarquable publié par l'ALEPS :
"Je la lis régulièrement. Je ne suis pas d'accord sur tout, mais je trouve intéressantes leurs idées, qui sortent des sentiers battus. Sur la crise financière actuelle, par exemple, ils vont à contre courant de l'opinion générale en affirmant que c'est l'intervention de l'Etat qui est responsable de la crise".
J'ai aussitôt entendu Philippe, le banquier, et Phi-phi, l'assureur, marmonner, en soulevant leurs sourcils en signe d'étonnement, quelque chose du genre "Celui qui me fera croire à de telles fadaises n'est pas encore né"

Je renvoie les amis précités et les lecteurs de mon blog à des textes qui expliquent, bien mieux que je ne saurais le faire, pourquoi l'étatisme est la cause des problèmes que nous vivons, et certainement pas leur solution.

Le professeur Pascal Salin a écrit un
article remarquable dans Les Echos du 1er octobre 2008.

Si vous souhaitez des explications plus détaillées, je vous renvoie à l'excellent (je pèse mes mots)
blog de Vincent Bénard. L'article de ce jour, intitulé "Annonces de Nicolas Sarkozy "en faveur" du logement : stupeur et consternation" explique, par exemple, pourquoi de nouvelles catastrophes se préparent.

Je terminerai par le dernier éditorial de Jacques Garello, Président de l'ALEPS, dans la Nouvelle Lettre. Il est intitulé "Un peu d'histoire...". Je le reproduis ci-dessous, car je n'arrive pas à établir de lien html  vers cet article.

UN PEU D’HISTOIRE…


Je reviens avec insistance sur l’autodestruction du capitalisme. Supposons le capitalisme détruit, quelles seraient les solutions alternatives ? Si l’on exclut le collectivisme socialiste (qui retrouve des partisans), on peut s’orienter vers un capitalisme « dirigé » ou « régulé ». Ceux qui en parlent ignorent en général que nous sommes déjà soumis à un tel régime, et que la situation actuelle est précisément due aux erreurs du dirigisme et de la réglementation. Mais ils gardent aussi une certaine nostalgie du passé, et on entend évoquer ici un « New Deal européen », là un « nouveau Bretton Woods ». Mise en place d’un gouvernement économique européen ou mondial : le remède miracle serait donc un pas de plus dans cette « troisième voie » qui est en réalité une impasse. Les idolâtres des Etats devraient se remettre en mémoire l’histoire du New Deal et celle de Bretton Woods.

 

Le New Deal, dit-on, aurait sauvé le capitalisme de la crise qu’il aurait connue en 1929.

Rappel historique # 1 : la crise de 1929 a été préparée par les erreurs de politique monétaire de la Federal Reserve, dans le soutien irréfléchi des spéculateurs de Wall Street mis en difficulté par la faillite des chemins de fer et de la sidérurgie, issue que voulaient retarder les banques engagées dans ce secteur (Pierpont Morgan par exemple). Il y avait aussi des créances douteuses, comme les sommes qui devaient être versées par les Allemands au titre des « réparations » (« L’Allemagne paiera », ce qui était doublement stupide).

 

Rappel historique # 2 : le Président HOOVER a cru enrayer la crise en faisant couper les crédits à l’économie américaine, y compris aux entreprises les plus saines. La masse monétaire a été amputée d’un tiers. La politique « déflationniste » a achevé le blessé.

 

Rappel historique # 3 : Quand ROOSEVELT est élu, en 1932, le taux de chômage commence à se stabiliser (12 millions de chômeurs). Le New Deal ne le réduira pas, en dépit d’un gonflement considérable de la dette publique. En 1939, il sera encore de 17%, touchant 10 millions d’Américains. Le New Deal n’a pas été le sauvetage que l’on croit, il a plongé les Etats-Unis dans le socialisme.

 

Rappel historique # 4 : C’est l’administration ROOSEVELT qui crée Fanny Mae, un fonds public destiné à financer l’accès à la propriété des Américains désargentés. Le crédit immobilier irresponsable date de cette époque, il n’a cessé pendant soixante ans de perturber la finance des Etats-Unis, Fannie (et son petit frère Freddie) détiennent actuellement un quart des créances immobilières non recouvrées. C’est le contribuable américain qui paiera.

La conférence de Bretton Woods, dit-on, aurait institué un système monétaire mondial solide, sous la garde du Fonds Monétaire International.

 

Rappel historique # 5 : Le système mis en place est celui du Gold Exchange Standard, qui remet le sort des monnaies du monde entier entre les mains de la politique monétaire américaine. En effet toutes les monnaies ont une parité fixe en dollar, lui-même convertible en or à prix fixe (« la devise-or vaut l’or »). La solidité du système repose sur la solidité du dollar et sur le respect par les Etats de la parité fixe sur laquelle ils se sont engagés.

 

Rappel historique # 6 : La FED américaine ne fabriquera jamais la quantité de dollars nécessaire aux échanges internationaux. Après avoir restreint l’émission et causé un manque général de liquidités, la FED fera tourner à toute vitesse la planche à billets verts, surtout pour soutenir l’effort financier de la guerre au Viet Nam. Le dollar inonde l’Europe (« eurodollars ») et crée une inflation à deux chiffres et la convertibilité du dollar en or est de plus en plus virtuelle ; elle sera supprimée le 15 août 1971.

 

Rappel historique # 7 : Les soi-disant parités fixes ne seront jamais respectées. En dépit de leur interdiction dans les statuts du FMI, dévaluations (et parfois réévaluations) se succèdent. On passera des parités fixes à des parités fluctuantes à l’intérieur d’un « tunnel » mais les monnaies sortent du tunnel !

 

Rappel historique # 8 : Les membres de l’Union Monétaire Européenne essaient de stabiliser leurs monnaies nationales, d’abord avec un « serpent » (variété de tunnel), puis autour d’une unité de compte virtuelle, l’écu. Ils n’y parviendront pas davantage. En 1981-1983 le gouvernement Mauroy-Delors dévaluera trois fois le franc français.

 

Cela me permet de conclure sur deux théorèmes historiques plus larges :

Rappel historique # 9 : Promptes à créer des déséquilibres, les interventions publiques sont incapables de les résorber, et les aggravent.

Rappel historique # 10 : Les Etats ne respectent jamais les engagements qu’ils prennent.

 

Après le choc pétrolier de 1974, qui a trouvé toutes les économies occidentales en pleine déconfiture, avec des taux d’inflation et de chômage à deux chiffres, les leçons de l’histoire semblaient avoir été comprises. Milton FRIEDMAN avait mis en évidence les méfaits des politiques monétaires laissées à la discrétion des banques centrales, Jacques RUEFF avait expliqué l’insanité du système de Bretton Woods, Friedrich HAYEK avait démontré comment les manipulations de taux d’intérêt conduisent au « mal-investissement » et au chômage. Le monétarisme triomphant, les banques  centrales s’étaient décidées à limiter la croissance de la masse monétaire, et la concurrence entre monnaies nationales a joué, grâce aux taux de change variables sur le libre marché des devises – la bonne monnaie se chargeant de chasser la mauvaise.

 

Mais le mal était n’était pas éradiqué, et progressivement monnaie et finance sont repassées sous le contrôle des Etats, par le biais des pressions politiques. On a délaissé la rigueur sous des prétextes divers.

Dernière leçon de l’histoire: les illusions ont toujours une fin, et la vérité vaincra.

Citation historique : « Pour détruire l’Occident il suffira de pervertir sa monnaie » (Lénine).

 

 

 

Jacques Garello
Le 29 septembre 2008

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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 06:52
Nous avons appris ces derniers jours que Xavier Bertrand avait décidé d'obliger les entreprises à payer les stagiaires, au minimum 30% du SMIC, dès le premier jour de stage, pour les stages durant au moins 3 mois. Cette mesure est jugée tout à fait insuffisante par certains, à commencer par le collectif "Génération Précaire".
Voici un nouvel exemple de dirigisme, d'étatisme, d'atteinte à la liberté. Il n'est pas besoin d'être devin pour prévoir ce qui va se passer :
- les candidats stagiaires ne vont plus trouver que des stages inférieurs à 3 mois ;
- le gouvernement va donc décider d'abaisser la barre à une mois, puis à une semaine, puis à un jour ;
- les candidats stagiaires ne trouveront alors plus le moindre stage, hormis dans l'entreprise de Papa ou de Tonton ;
- le gouvernement instituera une "taxe stagiaires", comme il la fait par le passé pour les apprentis, les handicapés, la formation, etc .. Les entreprises devront payer cette taxe (assise sur la masse salariale), dont elle pourront déduire les gratifications versées à leurs stagiaires. Une nouvelle usine à gaz aura progressivement été instituée. Les entreprises, de plus en plus asphyxiées, continueront à se délocaliser, ce qui scandalisera tout un tas de bonnes âmes.

Quand donc nos concitoyens comprendront-ils que le libre marché est le meilleur moyen de satisfaire les besoins ? Que c'est une injustice de vouloir empêcher un stagiaire et une entreprise de signer librement une convention qui les satisfait tous les deux, au motif qu'il y aurait un "abus" de la part de l'entreprise ?
Tout ceci est expliqué en long, en large et en travers par les économistes libéraux, mais aussi, dans le compendium de la Doctrine sociale de l'Eglise catholique (voir le paragraphe 347, par exemple, ou le 186).

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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 22:39
Utilisateur habituel d'Amazon pour l'achat de livres, de CD, ce DVD, j'ai reçu récemment de cette société le mél ci-dessous. J'invite les visiteurs de mon blog à soutenir Amazon dans sa lutte pour conserver la liberté de ne pas faire payer à ses clients le port des livres commandés par ces derniers.
Je trouve scandaleuse la loi Lang sur le prix unique du livre, qui interdit aux clients de faire jouer la concurrence pour faire baisser le prix des livres (au-delà de 5%). Sous la pression de la corporation des libraires, voici une nouvelle tentative pour restreindre la liberté des clients : sachons la combattre !

 
Cher client d'Amazon.fr,

Aussi incroyable que cela paraisse, la livraison gratuite chez Amazon.fr est menacée. Amazon.fr est en effet condamnée au paiement d'une amende de 1 000 euros par jour parce qu'elle propose la livraison gratuite de livres à ses clients. Cette amende est le résultat préliminaire d'une action en justice intentée par un syndicat de libraires. Nous avons choisi de faire appel de cette décision et de payer l'amende afin de pouvoir continuer à offrir la livraison à nos clients.

Les poursuites de ce syndicat ne sont ni plus ni moins qu'une tentative cynique d'éliminer la concurrence d'Amazon.fr. L'argumentation juridique du syndicat s'appuie sur la loi Lang, qui limite les réductions de prix sur les livres proposées par les détaillants. L'ironie de cette tactique est que la loi Lang a pour but de préserver la diversité de la création culturelle et de donner aux libraires les moyens de proposer une large sélection de livres, et pas seulement les best-sellers.

Or Amazon.fr, qui pratique déjà la remise maximale sur les livres autorisée par la loi Lang, met à votre disposition la plus vaste offre de livres en français disponibles dans le monde, qu'ils soient neufs ou d'occasion, et quels que soient la renommée de leurs auteurs et le prestige de leurs éditeurs. Aussi, la tentative injustifiée du syndicat de supprimer la livraison gratuite n'aurait qu'une seule conséquence : vous devrez payer plus cher pour acheter vos livres. Et cela constituerait un cas unique : la France serait ainsi le seul pays au monde où la livraison gratuite pratiquée par Amazon serait déclarée illégale.

Nous avons donc besoin de votre aide.

Vous pouvez faire entendre votre voix dans ce combat pour la livraison gratuite. Nous avons créé une pétition en ligne que nous vous invitons à signer :
Pétition en ligne

Nous offrons également aux clients la possibilité de débattre librement de ce sujet dans un forum de discussion où de nombreuses personnes partagent déjà leur opinion sur les rabais et la livraison gratuite pour les livres :
Forum de discussion

D'avance merci pour votre aide et votre soutien,

Jeff Bezos,
Fondateur et Président Directeur Général
Amazon

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7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 05:51
Je partage la joie des supporters français, après la victoire de l'équipe de France en quart de finale de la coupe du monde de rugby, mais aussi la tristesse des supporters néo-zélandais. Ceci d'autant plus que j'ai du mal à accepter l'injustice, et, à ce titre, je suis mal à l'aise à cause de l'en-avant flagrant ayant entaché le 2e essai français (passe entre Damien Traille et Frédéric Michalak).

J'ai exprimé dans un
article précédent ma colère contre les dirigeants du football qui refusent d'avoir recours à la vidéo, alors même qu'elle permettrait d'éviter bon nombre d'erreurs d'arbitrage, donc d'injustices. En matière de rugby, il faut reconnaître que la situation est bien moins scandaleuse, puisque les arbitres font régulièrement appel à la vidéo pour valider ou non un essai et que des sanctions contre les actes de brutalité peuvent être prises a posteriori contre leurs auteurs, au vu des images vidéo. En rugby, donc, les tricheries sont (presque) systématiquement sanctionnées, pendant le match ou après (dans ce deuxième cas, l'équipe victime de la tricherie n'est pas "dédommagée" pendant le match, cependant, ce qui est regrettable). Mais certaines fautes non intentionnelles, notamment les en-avant, sont souvent oubliées, alors même qu'elles peuvent avoir des conséquences importantes sur le résultat.

Je trouve cela d'autant plus dommage qu'il ne devrait pas être compliqué, pour des spécialistes, de mettre au point un programme qui analyse les images vidéo en direct et signale systématiquement les en-avant. Celui ayant précédé l'essai français hier soir était manifeste, et le 4e arbitre aurait pu le signaler à l'arbitre grâce à son oreillette, mais ce n'est pas toujours le cas. Il me semble urgent de mettre la technologie au service de la justice, à laquelle le chrétien et libéral que je suis est particulièrement attaché.

Avec la vidéo, le premier essai néo-zélandais n'aurait, quant à lui, pas été marqué. Au départ de l'action, en effet, une touche rapide a est jouée par les Néo-zélandais, mais le lancer n'était pas droit et l'équipe de France aurait du bénéficier d'une mêlée sur la ligne des 15 mètres, à la hauteur de l'endroit où le lancer incorrect avait été effectué.

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26 juillet 2007 4 26 /07 /juillet /2007 06:35
Le Tour de France fait la une des médias, à cause des rebondissements liés au dopage. Les dernières  journées ont été particulièrement riches à cet égard. Voici quelques réflexions personnelles sur ce sujet.

La première porte sur le fait que les libéraux sont des adversaires résolus du mensonge et de la tricherie. La morale libérale est fondée, notamment, sur le respect des accords librement conclus. Tricher, c'est ne pas respecter un accord librement passé. Mentir, c'est empêcher l'autre de prendre des décisions libres. Nombre de (télé)spectateurs n'auraient pas regardé le tour de France s'ils avaient su que tel ou tel coureur était dopé. Les sponsors n'auraient pas financé telle ou telle équipe s'ils avaient su que l'un de ses coureurs, au moins, avait enfreint les règles, ou allait le faire. Les organisateurs eux-mêmes n'auraient pas accepté ces équipes, bien entendu. En d'autres termes, il y a un rapport étroit entre vérité et liberté. Le Christ disait : "La vérité vous rendra libres". Accéder à la vérité est une condition nécessaire à notre liberté.

Je veux prendre des précautions avant d'exposer ma réflexion suivante. Elle porte sur des faits que je crois connaître mais dont je ne suis pas certain et que je n'ai pas le temps de vérifier.
 Dans cette affaire, l'UCI (Union Cycliste Internationale) a été largement critiquée pour son laxisme et sa désinvolture. A ma connaissance, l'UCI serait une émanation de fédérations sportives nationales, elles mêmes structures souvent monopolistiques disposant d'une délégation de pouvoir de la part de leurs Etats respectifs. Il en serait ainsi de la
FFC (Fédération Française de Cyclisme). Pour un libéral, il est difficile d'accepter ces monopoles et cette inféodation à l'Etat. N'importe qui devrait pouvoir créer un club, une fédération locale, nationale ou internationale, toutes ces structures se trouvant en concurrence libre entre elles.

Je souhaite enfin, et surtout, m'étonner de la différence que je vois entre le cyclisme et le football, différence au niveau du comportement des dirigeants, d'une part, et du traitement par les médias, d'autre part.
Alors que les médias stigmatisent la tricherie dans le cyclisme, même quand elle n'est que soupçonnée, ils la taisent dans de football, font comme si elle n'existait pas, bien qu'elle s'étale au grand jour !
Alors que les dirigeants cyclistes, pour la plupart d'entre eux, semblent enfin faire des efforts pour traquer les tricheurs, ceux du football n'en font aucun, voire même encouragent les tricheurs !

La tricherie qui sévit dans le cyclisme semble particulièrement difficile à détecter. Il est courant d'entendre ou de lire que les tricheurs ont un train d'avance sur les dirigeants, et que les techniques de dopage en pointe aujourd'hui ne pourront être mise au jour que demain ou après-demain.
Il n'en va pas de même pour le football, où les actes de tricherie les plus efficaces sautent au yeux du moindre téléspectateur : agression physique de l'adversaire, tacle "assassin", tirage de maillot, usage du bras ou de la main pour accrocher l'adversaire ou l'empêcher de prendre le ballon, simulation, ....

Le plus surprenant est que les médias ne disent rien (pour la télé, est-ce la peur de perdre les droits de retransmission ?), pas plus que les instances dirigeantes, qui, elles, auraient les moyens (et c'est leur rôle !) de faire cesser sans délai ces pratiques en faisant respecter les règles par les arbitres et en ayant recours à la vidéo.

Or l'injustice et l’irresponsabilité règnent dans le football, qui découlent de la non-réparation presque systématique, par leurs auteurs, des irrégularités commises, avec la bienveillance coupable des arbitres et des instances du football (la Loi 12, punissant d’un avertissement tout comportement antisportif, n'est presque jamais appliquée : tirages de maillot et accrochages par le bras, par exemple, sont rarement sifflés et encore plus rarement sanctionnés par un carton jaune),

Prenons l'exemple de la finale de la dernière coupe du monde, France-Italie. On a pu y voir (sauf les commentateurs, en direct ou non) :
-         Materazzi marquer le but italien en s’appuyant sur l’épaule de Vieira (la vidéo le montre sans ambiguïté, pourquoi refuser d’y avoir recours ?),
-         Malouda stoppé irrégulièrement en pleine surface de réparation (la vidéo est formelle), une fois par un croc-en-jambe, une autre par un tirage de maillot alors qu’il tentait de s’élever pour reprendre un centre de la tête, chaque fois sans réaction de l’arbitre,
-         Zidane blessé à l’épaule après une agression non sanctionnée (voyez le ralenti !),
-         Malouda stoppé par le sifflet de l’arbitre pour un hors-jeu imaginaire, alors qu’il se présentait seul devant le goal italien (la vidéo l’atteste),
-         Materazzi ceinturer Zidane et le retenir par le maillot, puis, immédiatement après le provoquer verbalement, puis Zidane lui donner un coup de tête dans la poitrine, puis Materazzi simuler une blessure, sans que Materazzi n’écope de la moindre sanction.

En cyclisme, personne n'est choqué de voir suspendu pendant plusieurs années un coureur convaincu de tricherie. Et bien il n'en va pas de même en football. Voyez ici ou , sur des exemples fournis par Materazzi, ce que les dirigeants du football sont capables de supporter sans broncher, et même de donner à voir à des millions de jeunes téléspectateurs. J'ai même entendu, dans mon entourage, des témoignages faisant état, il y a quelques années, de reportages télévisés sur des entraînements spécifiques à la simulation organisés par des clubs italiens !  Ces entraînements ont servi à de multiples reprises, notamment lors de la dernière coupe du monde, par exemple à la dernière minute de Italie-Australie.

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