RIEN PAR FORCE, TOUT PAR AMOUR (devise de saint François de Sales) Présentation des convictions de Thierry Jallas. Ces convictions, principes, valeurs, sont conformes à la doctrine sociale de l'Église catholique et à la philosophie libérale (libéralisme).
Par Thierry Jallas
Ce n'est pas pour me vanter, mais j'avais prédit le résultat de cette élection dès le 2 avril 2007 ! Je reconnais que je n'avais pas pris de risque énorme et que j'avais un peu surestimé le score de Sarkozy au second tour.
C'est la première fois, à ma connaissance, qu'on constate ce phénomène étrange qu'un candidat (Bayrou), éliminé au premier tour, était le mieux placé, d'après les sondeurs, pour l'emporter au second, dans tous les cas de figure. Le mode de scrutin a son importance, ainsi que l'accord tacite entre l'UMP et le PS pour constituer un duopole absolu.
J'ai trouvé que Sarkozy avait fait une campagne remarquable, ne tombant dans aucun des pièges qui lui étaient tendus par ses adversaires de tous bords, y compris de son propre camp. Il a su également, me semble-t-il, ne se montrer méprisant avec personne, ce que les électeurs apprécient.
J'ai été surpris par l'adhésion qu'il suscitait, alors qu'au cours des dernières années, le rejet de la classe politique allait croissant. A tel point qu'il se trouve quelques libéraux notoires qui manifestent de l'enthousiasme pour Sarkozy ! Rien, ou presque, ne me semble justifier cet enthousiasme. Je n'ai pratiquement pas suivi la campagne, mais il m'a semblé percevoir (ex : Fillon le soir du second tour) que, lorsqu'ils étaient accusés d'être ultra-libéraux, les représentants de l'UMP ne répondaient pas, entretenant à dessein une confusion, dans l'opinion publique, sur le contenu de la philosophie libérale et le degré de libéralisme de Sarkozy.
En ce qui me concerne, je n'ai participé au vote à aucun des deux tours. Voter est pourtant considéré comme un devoir, mais je n'ai pu m'y résoudre. Aucun des candidats sollicitant
mon suffrage n'avait de programme et d'idées susceptibles de me séduire, voire même de me convenir. Prenant de l'âge, je me refuse maintenant à voter pour un candidat aux idées duquel je
n'adhère pas (ou peu). Je ne me sentirais pas "unifié" (c'est à dire mettant en cohérence mes pensées, mes paroles et mes actes) si je le faisais. Et voter blanc ne me convenait pas non plus. En
partie, peut-être, parce que cette élection a été une nouvelle défaite de la démocratie, dans la mesure où certains courants de pensée n'y ont pas été représentés.
Je pense, en particulier, au courant libéral. La Constitution prévoit, à ma connaissance, que le Président de la République est élu au suffrage universel à deux tours et à bulletin secret. En
réalité, il y eu 3 tours, dont un premier pas du tout universel, puisque limité à 40 000 élus (élus il y a ...5 ans !) et à bulletin pas du tout secret, puisque faisant l'objet d'une publication
tout-à-fait obligatoire.
Dernière remarque à ce sujet : il est piquant d'entendre les hommes politiques stigmatiser l'abstention : combien se sont abstenus lors du
premier tour, ouvert à 40 000 d'entre eux seulement ?
Et maintenant ? Je crains que ce ne soit la razzia de l'UMPS sur les postes de député. "A nous la bonne soupe !", doivent se dire les candidats de ce parti, rejoints à grandes
enjambées par 22 députés de feu l'UDF. Je crains que les électeurs oublient rapidement que ces mêmes candidats, déjà députés pour beaucoup d'entre eux, ont fait tapisserie à l'Assemblée pendant
les 5 dernières années, aux ordres d'un parti qui ne tolère guère la résistance.
Je trouve stupéfiantes les déclarations de l'état-major de l'UMP, selon lequel le gouvernement sera constitué de façon très large, "en prenant les meilleurs, dans chaque camp". Comme si la
solution aux problèmes français consistait à sélectionner les meilleurs hommes politiques ! Mais la seule solution viable, c'est justement d'écarter les hommes politiques du pouvoir et de rendre
celui-ci à chacun des citoyens, de respecter sa liberté, sa propriété, sa responsabilité, ainsi que le principe de
subsidiarité. Je pense notamment à la liberté des consommateurs de choisir leurs founisseurs (cela s'appelle le libre marché), à la liberté des salariés, des entreprises, de proposer des
services de plus en plus satisfaisants pour des prix de moins en moins élevés (on appelle ça la libre concurrence). Je pense aussi à la propriété des contribuables, soumise à un injuste racket,
les prélèvements obligatoires (proches de 50% de la richesse produite par les Français).
Alors seulement seront résolus les problèmes qui préoccupent le plus nos concitoyens : le chômage, la stagnation du pouvoir d'achat, l'insécurité, la piètre qualité de l'enseignement, la dégradation de la protection sociale, l'environnement, le logement, etc...
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