RIEN PAR FORCE, TOUT PAR AMOUR (devise de saint François de Sales) Présentation des convictions de Thierry Jallas. Ces convictions, principes, valeurs, sont conformes à la doctrine sociale de l'Église catholique et à la philosophie libérale (libéralisme).
"La logique du libéralisme" : c'est le titre d'un excellent livre de Jacques de Guenin, qui montre comment les différentes idées du libéralisme se déduisent logiquement les unes des autres.
L'idée de base est que tout être humain possède des droits naturels, qui doivent être respectés par les autres (c'est le devoir de ceux-ci : les droits des uns correspondent aux devoirs des
autres), sans exception. Le premier de ces droits, c'est la liberté. Il s'en déduit la responsabilité, c'est à dire le fait d'assumer les conséquences, bonnes ou mauvaises, de ses
propres actes. En effet, si je ne suis pas responsable, c'est un autre qui devra supporter les conséquences de mes actes, et cet autre ne sera pas libre.
La liberté, c'est celle de penser ce que l'on veut (liberté d'opinion), de dire ce que l'on veut (liberté d'expression), d'aller où l'on veut (liberté de déplacement), de vivre en sécurité,
d'utiliser à sa guise le fruit de son travail (droit de propriété), de convenir de ce que l'on veut avec qui l'on veut (libre marché, libre-échange, libre concurrence,..), etc ...
Une fois ceci admis, il devient très facile, avec un peu de réflexion, de distinguer ce qui est libéral de ce qui ne l'est pas.
Prenons le "service minimum", dont Sarkozy a dit qu'il allait le mettre en place rapidement. Son projet, si j'ai bien compris, consiste à obliger le fournisseur concerné (SNCF, RATP, ...) à
assurer la quasi-continuité du service à certaines heures de la journée. Cela est parfaitement anti-libéral puisque cela peut conduire à revenir sur le droit de grève. Par ailleurs, cela ne
résoudra pas le problème des personnes souhaitant voyager hors des heures de pointe, où le service minimum ne sera pas assuré, ni le problème des trains bondés et des retards. La seule
solution libérale est de mettre en place un libre marché dans les secteurs d'activité concernés. La concurrence permettra des solutions de substitution en cas de grève et aboutira même
probablement à la fin des grèves. Je reconnais avoir réclamé, par le passé, avec Liberté Chérie, notamment, la mise en place du service minimum : c'était une erreur. Comme le précise maintenant cette association,
"...nous sommes pour la privatisation et la libéralisation des entreprises de transport. Le service minimum n'est qu'un moyen temporaire pour désenclaver la France les jours de blocages
totaux"
La fin de la carte scolaire est également annoncée. Ce serait une mesure libérale, permettant à tout un chacun de mettre ses enfants dans l'école de son choix. Cela ne suffirait pas, loin s'en
faut, à libéraliser l'enseignement. Il faudrait pour cela privatiser tous les établissements, laisser les directeurs d'établissement négocier librement avec leur personnel et avec les parents,
mettre en place le bon scolaire à titre transitoire, pour arriver, à terme, au désengagement complet de l'Etat en matière d'enseignement, dans le respect du principe de subsidiarité.
Obliger les élèves ou leurs maîtres à lire en début d'année, une lettre de Guy Môquet, est parfaitement étatiste, anti-libéral, sans
qu'il soit besoin d'expliquer pourquoi.
Les dispositions annoncées par le nouveau gouvernement en matière d'heures supplémentaires sont parfaitement étatistes, constructivistes, bref, anti-libérales. Comme cela est bien expliqué dans
un communiqué de presse de ce jour, émis par Alternative Libérale, les seules dispositions intelligentes en la matière consisteraient, pour l'Etat, à ne plus intervenir sur le marché du travail, à
rendre supplétifs le code du travail et les conventions collectives, c'est à dire à laisser les salariés et les entreprises négocier librement les contrats de travail.
Dans mes propositions pour une France plus libre, j'ai indiqué "Moraliser la vie politique : interdiction stricte
du cumul des mandats, limitation du nombre de réélections ..." A la réflexion, je crois que cette proposition n'est pas libérale (comme les règles relatives à la parité) et que la solution
libérale consisterait à mettre en place un marché politique libre, en supprimant le financement public des partis politiques et des candidats, en supprimant les règles liberticides comme le
système des parrainages, les limites d'âge (plancher de 23 ans pour les législatives), en permettant au citoyens d'intenter un procès aux partis politiques ou candidats ne respectant pas leurs
engagements de résultat ou leur programme, en autorisant les candidats à renoncer par avance à tout ou partie de leur rémunération, ...A titre personnel, je renonce par avance, si je suis élu, à
la totalité de ma rémunération et de mes droits à la retraite de député. La monographie de
Contribuables Associés sur "Ce que nous coûtent vraiment nos élus" est fort intéressante. Voici un lien vers une synthèse. elle montre que l'Assemblée Nationale coûte chaque année 513 millions d'euros à la collectivité, soit près de 900
000 euros par député !
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