J'ai soutenu, avec Liberté Chérie et Contribuables Associés, dont je suis militant actif, le combat pour le service minimum, mais du bout des lèvres : la
seule solution respectueuse de la liberté est de mettre en concurrence les transporteurs publics, et non pas le service minimum garanti. Celui-ci :
- est contraire au droit de grève des employés de la SNCF, RATP, etc...
- ne règlera pas le problème des "usagers" en dehors des horaires couverts par le service minimum,
- n'améliorera que marginalement le sort des "usagers" : actuellement, en cas de grève, il circule environ un train sur deux en région parisienne où, si
j'ai bien compris, un accord de service minimum a été conclu. Bien sûr, il vaut mieux pouvoir circuler un peu et mal que pas du tout, mais il serait largement préférable de pouvoir
faire appel à un l'un de ses concurrents quand un prestataire de services est en grève !
Le service minimum est donc une mauvaise réponse à un vrai problème, dont la seule solution satisfaisante est le libre marché (donc la libre concurrence) dans
les secteurs concernés.
C'est ce qu'explique remarquablement Vincent Ginocchio, Président de Liberté Chérie, dans une interview du 17 juillet 2007 sur Vallée FM
Je ne partage pas l'avis de Vincent Ginocchio sur quelques points secondaires :
- lorsque les transporteurs publics seront en concurrence, il n'est pas question d'accepter que la SNCF continue à être financée par l'Etat : cela serait une atteinte inadmissible à l'égalité en
droit et fausserait la concurrence ;
- imposer le vote de la grève à bulletin secret et non plus à main levée (même si c'est, comme il le précise, "en attendant de mettre les syndicats en concurrence"), est anti-libéral :
l'Etat n'a pas à s'immiscer dans les affaires des syndicats. Les bonnes réformes consistent effectivement à mettre en concurrence les syndicats, les transporteurs monopolistiques, mais
aussi à rendre supplétifs le code du travail et les conventions collectives, etc .... Quand patrons et salariés pourront contracter librement, en s'affranchissant du droit du travail, les
syndicats devront se réformer d'eux-même, s'ils veulent survivre !
P.-S. : je vous invite à lire le très bonne article de Contribuables associés sur "Service minimum. Le cadeau d'Anne-Marie Idrac aux syndicats du
rail"