Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

RIEN PAR FORCE, TOUT PAR AMOUR (devise de saint François de Sales) Présentation des convictions de Thierry Jallas. Ces convictions, principes, valeurs, sont conformes à la doctrine sociale de l'Église catholique et à la philosophie libérale (libéralisme).

Un professeur de lycée suspendu, à Manosque, pour avoir montré des images d'avortement à ses élèves.

Un de mes amis, Xavier Collet, a écrit l'article suivant, auquel je souscris, à propos de l'enseignant suspendu à Manosque. On peut retrouver ici cet article publié sur Le Post.

 

Cet article a été cité par un autre, sur le même sujet, écrit par Tugdual Derville (délégué général de l’Alliance pour les droits de la vie) et que l'on peut trouver sur le site de Liberté Politique.

 

Tous deux pourraient insister davantage, à mon avis, sur le fait que dans une société de liberté, ce n'est pas aux hommes de l'Etat de décider de ce qu'un enseignant peut ou ne peut pas faire dans le cadre de sa mission. C'est aux dirigeants de l'établissement de se mettre d'accord avec les enseignants, dans le cadre du contrat de travail, et en tenant compte des attentes des parents, qui sont les clients de l'établissement. Ceci suppose, bien sûr, que nous sortions du système collectiviste actuel, aussi bien pour le marché de l'enseignement que celui de l'emploi.

C'est cette idée que j'aurais aimé trouver sur le site Internet de mon amie Chantal Brunel, députée de la 8e circonscription de Seine-et-Marne, qui lance un débat "Pour ou contre la suppression des notes à l'école ?"

 

Ainsi parlait Luc Chatel : « J'ai demandé au recteur de l'académie d'Aix-Marseille de suspendre le professeur à titre conservatoire, une procédure disciplinaire va être engagée à son encontre, parce que ce qui s'est passé dans ce lycée de Manosque est absolument inacceptable (…). Ce qui me choque c'est que les professeurs sont tenus à un principe de neutralité, de respect de la personne, et l'enseignant - même si c'est dans le cas d'éducation civique, qui fait l'objet de débats entre les élèves, et entre les élèves et l'enseignant -, l'enseignant doit toujours veiller à ne jamais heurter la sensibilité et les convictions des jeunes."  

 

On ne peut que suivre Luc Chatel dans sa défense de la neutralité de l’éducation nationale tant il doit être rappelé que les professeurs n’ont pas à se substituer à la mission de transmission des valeurs des parents.  

On ne peut qu’être choqué que des professeurs développent à longueur de cours des thématiques violemment anti-capitalistes auprès de leurs élèves, lancent des campagnes destinées à démontrer que le libéralisme serait un danger pour la société, invitent les élèves à venir manifester avec eux et les fassent participer à des activités destinées à soutenir des idéologies de gauche et d’extrême gauche.

On ne peut donc qu’exiger que de tels enseignants soient suspendus puis fassent l’objet de procédures disciplinaires permettant de les exclure à tout jamais de l’école …

 

Mais figurez-vous que ce n’est pas contre des enseignants fanatiques de l’anti-mondialisation, pourfendeurs de l’économie marchande et propagandistes de Besancenot que le recteur est appelé à sanctionner. Non, que de tels enseignants aient été maintes fois signalés par des parents d’élèves aux autorités académiques et au ministère n’y change rien, Luc Chatel ne s’en prend pas à eux. Notre ministre s’empourpre d’indignation vertueusement, certes, mais contre une cible tout à fait improbable. 

 

Les cours sponsorisés Attac,  OCCE, CCFD,  Alternatives Economiques n’ont rien à craindre du ministère. Ils sont dispensés dans toutes les écoles et tous les jours de cours dans la plus parfaite impunité et avec le soutien des « associations complémentaires de l’éducation nationale » financées par le ministère.  Monsieur Luc Chatel le sait, mais que fait Monsieur Chatel contre cet affront au principe de la neutralité de l’éducation ? Rien, il a mieux à faire en servant la soupe aux lobbies de la gauchisation de l’éducation, le ministre « normalise » en s’en prenant à un professeur atypique qui a choisi d’expliquer des réalités habituellement édulcorées.  

 

Mais en quoi consiste le délit pédagogique commis ?  

Tout simplement en un débat organisé par ce professeur d’histoire-géographie du lycée des Iscles de Manosque dans le cadre d’un cours d’éducation civique à des classes de seconde et de première. Le débat aurait été orienté par la projection du documentaire « No need to argue » montrant des fœtus avortés.

Cette video a choqué les élèves, le but était peut-être un peu là puisqu’il s’agissait de révéler la réalité d’une pratique et de faire réagir. Que l’on soit pour ou contre l’avortement, on ne peut remettre là en cause la liberté pédagogique de l’enseignant.

 

Et pourtant cet enseignant devait être politiquement incorrect pour que la meute se jette sur lui et règle ses comptes, le proviseur précise en effet qu’il y aurait eu de petits problèmes avec ce professeur depuis son arrivée dans l’établissement en 2005.

On l’accuse ainsi pêle-mêle d’avoir fait preuve de "prosélytisme religieux constant" et d’avoir critiqué la loi Veil comme je critique la loi Gayssot. La belle affaire que voila !

Car il faut le dire, ne pas être de gauche dans un établissement peut désigner l’enseignant comme la personne à abattre. Nul doute que dans cette affaire une cabale politique soit à l’œuvre.

 

ET LE MINISTRE SUIT, ce qui démontre bien, comme le disait Claude Allègre, que le ministre de l’éducation nationale ne peut décider de rien, il suit ou il est cassé et qui dirige l’éducation nationale sinon les syndicats d’enseignants, FSU en tête ?

 

Mais alors que le ministre ne vienne pas s’exprimer au nom de la neutralité ! Avec ce deux poids deux mesures, il est démontré ici la partialité de l’éducation nationale et le suivisme du ministère qui s’aligne sur les positions gauchistes des syndicats d’enseignants. 

 

Pourtant la neutralité doit bien être restaurée dans l’éducation nationale, mais ces écuries d’Augias ne peuvent être nettoyées qu’en renversant le rapport de force et en informant la population des réalités de l’école. Si l’affaire est sortie c’est déjà positif, mais le journal « La Provence » ne fait filtrer que pour s’acharner, ainsi dans son numéro du 25 novembre 2010, Nadia Thidet écrit : « L'annonce est tombée hier, comme une délivrance pour les parents d'élèves du lycée des Iscles à Manosque: le professeur d'histoire-géographie qui a diffusé des vidéos anti-avortement (La Provence d'hier) a été suspendu. »

D’autres journalistes louent la réponse de l’institution qui a mis en place une cellule d’écoute psychologique pour les élèves ayant visionné la video. Eh oui une cellule d’écoute psychologique, sans rire, la réalité est effectivement difficile à supporter, à quand l’interdiction de Nuit et Brouillard pour la même raison ?

 

Heureusement dans un rapport de force si négatif, la résistance s’organise à travers la parole des parents. Une mère d’élève, très satisfaite de ce bon professeur a mis en place une pétition pour qu’il conserve son poste (je ne parviens pas à ce jour à la trouver). Voulant protéger ceux qui le soutiennent, le professeur a conseillé à ses élèves solidaires de signer d’une croix cette pétition, il sait ce que risquent ceux qui s’opposent à la lie.

 

Lui-même a conscience de ce qui lui arrive et analyse la situation de façon réaliste : « Nous sommes dans un Etat totalitaire, les seules opinions qui peuvent s'exprimer sont celles de l'Etat. Lorsqu'on se pose en faveur de l'avortement, c'est normal, mais si on essaye d'instaurer un vrai débat critique et contradictoire, là, c'est mal ! »

 

Nous exigeons donc que le Ministre prenne conscience de la gravité de cette suspension et du message qu’il envoie à tous les parents. Nous demandons à ce que le professeur d’histoire géographie retourne dans ses classes et nous conseillons à ce professeur de poursuivre tout ceux qui auront mis en cause sa personne et son honneur. Il peut compter sur nous pour que cette affaire n’en reste pas là !

 

Xavier Collet,

professeur à Gien (45)

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article