LETTRE AUX ÉLECTEURS DE LA 8e CIRCONSCRITION DE SEINE-ET-MARNE
Je tiens à remercier les personnes qui m’ont soutenu à l’occasion de ces élections législatives : les 157 personnes qui ont ajouté leur suffrage au mien, celles qui m’ont encouragé et/ou apporté leur aide d’une façon ou d’une autre. Je leur suis extrêmement reconnaissant pour leur soutien au seul candidat de la 8e circonscription défendant ouvertement les droits de l’homme que sont la vie, la sécurité, la liberté, la propriété, le droit (des enfants) de grandir dans une famille unie, fondée par un homme et une femme.
Mes remerciements vont, notamment,
- aux médias qui m’ont donné la parole : Monique Bellas, du journal Ricochets, Julia Gaulon et Véronique Pagnon, de Canal Coquelicot, Antoine Besson, de l’Association pour la Fondation de Service Politique (« Liberté Politique »), Christophe Avellaneda et Boutiej Hadi, de Vallée FM ;
- au Parti Chrétien Démocrate et à sa Présidente, Christine BOUTIN, qui m’ont donné leur investiture, à l’Alliance Centriste et son Président, Jean ARTHUIS, au Parti Libéral Démocrate et son Président, Aurélien Véron, à l’Association Alternative Libérale, qui m’ont apporté leur soutien ;
- aux amis de la liberté qui m’ont soutenu, en particulier sur les réseaux sociaux, et notamment le groupe « Soutien aux candidats libéraux » ;
- à ma famille pour son aide, son soutien et l’acceptation de mes absences.
En ce qui concerne le second tour, ma position est la suivante. J’ai demandé aux deux candidats restant en lice, par courriel, de me dire quels engagements, parmi les 15 figurant sur ma profession de foi, ils étaient prêts à reprendre à leur compte. Les réponses de Chantal Brunel[1] me conviennent sur un certain nombre de points importants (elle refuse l’euthanasie, elle combat la polygamie et l’adoption par les couples homosexuels, elle propose une baisse des rémunérations de certains élus - qu’elle a même votée par le passé et s’applique à elle-même -, elle est favorable à l’ouverture à la concurrence des monopoles tels que celui du courrier et des transports publics, mais aussi à une plus grande autonomie des lycées et à un pouvoir accru, ainsi qu’à moins de fiscalité et plus de liberté en matière de logement.
En ce qui concerne Eduardo Rihan Cypel, je n’ai reçu aucune réponse de sa part ! Toutefois, les positions du Parti Socialiste sont bien connues (François Hollande ne s’est-il pas, par exemple, engagé à légaliser le mariage homosexuel et l’adoption par des couples homosexuels ?) et je n’ai pas de doute quant à l’incapacité du candidat socialiste à reprendre à son compte le moindre de mes engagements.
Dans ces conditions, deux attitudes seulement me paraissent envisageables au second tour :
- M’abstenir, pour manifester mon rejet du système politique français, que je crois être un simulacre de démocratie : le peuple n’a en réalité aucun pouvoir, la classe politique refuse à chacun le droit de gouverner librement sa propre vie, elle piétine allègrement les droits naturels de chaque personne humaine (vie, sécurité, liberté, propriété) et tente de lui faire croire que le droit de mettre de temps à autre un bulletin dans une urne compense ce mépris desdits droits. L’inconvénient d’une telle attitude est qu’elle ne permet pas de marquer ma nette préférence pour l’un des deux candidats.
- Soutenir résolument Chantal Brunel. L’inconvénient de cette attitude est de laisser penser que je me satisfais d’un système politique et de positions de l’UMP aussi peu respectueux de la loi naturelle, si chère aux libéraux et aux catholiques.
C’est la seconde solution que j’ai choisie. Ce qui a emporté ma décision, c’est que je connais Chantal Brunel depuis de nombreuses années et j’apprécie nombre de ses qualités personnelles, parmi lesquelles l’ardeur au travail, le courage de s’opposer, la générosité et l’ouverture d’esprit. Je sais qu’elle est capable d’évoluer. J’ai bon espoir, par exemple, qu’elle rejoigne un jour le camp de ceux qui veulent en finir avec les violences faites aux enfants à naître ou qui luttent en faveur du respect intégral de la liberté et de la propriété.
En tout état de cause, le catholique que je suis ne peut envisager d’apporter son soutien au candidat prônant le socialisme[2], doctrine toujours condamnée par l’Église pour des raisons exposées dans les encycliques sociales[3] depuis Rerum Novarum.
Ozoir-la-Ferrière, le 11 juin 2012,
[1] Voici la déclaration que je suis autorisé à reproduire :
1) Chantal Brunel est décidée à continuer sa lutte contre la polygamie et à se battre à nouveau pour l'adoption des mesures qui avaient été votées sur sa proposition puis retirées. Elle est désireuse que le terme "mariage" s'applique à l'union d'un homme et d'une femme et est hostile à l'adoption par un couple homosexuel (engagement n° 11 de Thierry Jallas).
2) Elle a proposé et voté une baisse de 10% de toutes les indemnités des "grands élus"(parlementaires, présidents de région ou de département, maires des très grandes villes).La gauche n'a pas voté ce texte. Elle se l'applique d'ores et déjà en versant tous les mois 10% à des associations seine-et-marnaises (Lutte contre le cancer, Restos du Cœur, Secours Catholique, Secours Populaire etc.)(14)
3) CB est en faveur de l'ouverture à la concurrence des monopoles tels que : courrier, transports .Cette ouverture est lancée mais elle est trop lente (13).
4) L'inconvénient de la proportionnelle tient au pouvoir des partis politiques et singulièrement des partis politiques établis. L'électeur a une faible capacité de choix : il suffit d'être bien placé par le parti sur la liste pour être élu et rapidement, il n'y a plus aucun lien entre l'élu et l'électeur. Qui connaît les élus à la proportionnelle : élus régionaux ou européens? L'élu est totalement dépendant du parti pour être reconduit. Son vote à l'Assemblée sera dicté par le parti (9).
5) Éducation : CB est en faveur d'une plus grande autonomie des Lycées et un pouvoir accru des chefs d'établissement (4).
6) Logement : moins de fiscalité et plus de liberté (3).
7) Euthanasie : CB pense que la loi Leonetti représente un équilibre satisfaisant et qu'il convient de la laisser s'appliquer, d'en faire ensuite le bilan avant de chercher à la modifier.
[2] Larousse 2001 : « Socialisme : dénomination de diverses doctrines économiques, sociales et politiques condamnant toutes la propriété privée des moyens de production et d’échange ».
[3] Voir, par exemple, Centesimus annus, (Jean-Paul II, 1991) articles 12 à 15.