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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 08:51

Comme annoncé dans mon article du 23 juin, 2013, voici un article de Jean-Yves Naudet, paru, cette fois-ci, sur le site Internet Liberté Politique.

Jean-Yves NAUDET est professeur d’économie à la Faculté de droit de l’Université d’Aix-Marseille (« Aix-Marseille Université- AMU »). Il est par ailleurs spécialiste de la doctrine sociale de l’Église (qu’il enseigne dans deux séminaires français), probablement le meilleur en France. Il est fondateur et Président de l’Association des économistes catholiques (AEC) de France depuis 2000.

Vous trouverez ici sa biographie plus complète. Dans cet article, qui porte sur l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium, c'est en tant qu'expert de la DSE plutôt qu'en tant qu'économiste qu'il s'exprime.

 

Beaucoup attendaient avec impatience, espoir ou inquiétude les premières prises de position du Pape François en matière économique. Allait-il rompre avec ses prédécesseurs ? Condamner l’économie de marché que Jean-Paul II avait défendue ? Certes, chaque jour apportait son lot de petites phrases percutantes (« la mondialisation de l’indifférence »), mais sans constituer une prise de position doctrinale. Avec la parution de l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium (la joie de l’Évangile), on y voit plus clair. Le style change, le ton est plus pastoral, mais la doctrine reste la même.

EN ATTENDANT une encyclique sociale, qu’on annonce pour 2014, et après des prises de parole spontanées, fréquentes et les formules choc, voici déjà de quoi y voir plus clair : une exhortation apostolique.

« Ceci n’est pas un document social »

C’est un texte du pape, mais pas une encyclique et son objet principal porte sur « l’annonce de l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui ». D’ailleurs elle est adressée aux chrétiens, mais pas, contrairement aux encycliques sociales, « aux hommes de bonne volonté ». Le Pape le dit clairement dès le premier paragraphe : « Je désire m’adresser aux fidèles chrétiens. » C’est donc le langage de la foi qui y est d’abord utilisé.

Cela n’enlève rien à l’intérêt du texte, mais le Pape François explique :

 

« Ce n’est pas le moment ici de développer toutes les graves questions sociales qui marquent le monde actuel [...]. Ceci n’est pas un document social et pour réfléchir sur ces thématiques différentes, nous disposons d’un instrument très adapté dans le Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, dont je recommande vivement l’utilisation et l’étude » (n. 184).

 

Indication intéressante, car ce compendium résume toute la doctrine sociale de l’Église des différents papes et surtout de Jean-Paul II : François fait donc sienne la doctrine de ses prédécesseurs.

En outre, tout n’a pas une portée doctrinale : « Ni le pape, ni l’Église ne possèdent le monopole de l’interprétation de la réalité sociale et de la proposition de solutions aux problèmes contemporains. » Certes, il dit qu’il est important de donner des pistes concrètes, mais aussi que c’est à chaque communauté chrétienne « d’analyser avec objectivité la situation propre de leur pays ». Ce n’est pas un programme figé, uniforme, « clef en mains ».

 

Lire ici l'intégralité de l'article.

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