Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 mai 2007 1 28 /05 /mai /2007 09:05
Nous célébrions hier la Pentecôte. C'est au cours de cette fête juive (dédiée à la préparation du cinquantième jour au cours duquel la Torah (la Loi juive) a été donnée aux Hébreux au mont Sinaï, cinquante jours après la sortie d'Égypte) que l'Esprit Saint fut envoyé sur les disciples.

Voici deux commentaires entendus ou lus, relatifs à un passage de la 2e lecture du jour, la lettre de saint Paul aux Romains (8, 18-17) : "L'Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves, des gens qui ont peur; c'est un Esprit qui fait de vous des fils".

Le premier commentaire est que la foi chrétienne nous fait regarder Dieu, non pas comme un esclave regarde son maître (avec crainte, peur de la punition, conscience de l'absence d'amour du maître pour l'esclave), mais comme un fils regarde son père (sûr de l'amour irrévocable et inconditionnel de celui-ci).

Le second est le billet de Soeur Emmanuelle Billoteau, ermite bénédictine, page 192 de "Prions en Eglise" : 
Voilà (le texte de saint Paul) qui nous invite à réfléchir sur ce qui est la véritable liberté : non un affranchissement à l'égard de Dieu, mais une libération des peurs qui nous taraudent (peur de Dieu, de la mort, de l'échec, de l'abandon...). Sous la conduite de l'Esprit de vérité, osons prendre la mesure de nos esclavages personnels en les nommant et en les lui "offrant". Alors, nous serons libres pour écouter cette "eau vive qui murmure en nos coeurs" : "Viens vers le Père"" (Ignace d'Antioche), libres pour aimer Dieu et ceux qu'il nous donne à côtoyer. En cette fête de la Pentecôte, honorons plus particulièrement ce renouveau dans dans l'Esprit, en posant un acte de liberté (par rapport à telle personne, telle situation...). Car c'est à nous qu'il appartient de faire vivre le don reçu.

J'ajoute un commentaire personnel. L'esclavage dans lequel nous maintiennent les hommes politiques a systématiquement pour origine une peur, la peur d'un danger dont lesdits hommes politiques prétendent nous protéger et qui leur sert donc à se justifier. On peut citer la peur du chômage, des patrons (d'où la protection sociale), des fournisseurs étrangers (d'où les droits de douane, les subventions aux exportations, la lutte contre les délocalisations, la dénaturation de la directive Bolkestein,...), des immigrés (d'où l'immigration choisie), des entreprises privées, assoiffées de profits, si ce n'est de sang (d'où l'étatisation d'une bonne partie de notre économie), des propriétaires (d'où les lois protégeant les locataires au méprisdu droit de propriété), de nous-mêmes (d'où la pénalisation de l'usage des drogues, la ceinture de sécurité obligatoire,...), etc... Bien entendu, le résultat des protections mises en place est souvent calamiteux, car la privation de libertés, le non-respect du
principe de subsidiarité, n'ont jamais conduit qu'à des injustices et à de graves troubles de l'ordre social.

Partager cet article

Repost0

commentaires

J
Salut Thierry,Je viens de voir ta video : E X C E L L E N T ! ! !Bon texte, bonne prestation 20 / 20 !
Répondre