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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 07:54

J'ai passé la journée d'hier à finir de coller mes affiches. Il me restait 19 panneaux à visiter, à Chelles. Sur le chemin du retour, j'ai collé des affiches sur les 5 panneaux de Brou-sur-Chantereine, ce que ma "concurrente-associée" du MPF, Emilie Thelot, n'avait pas encore eu le temps de faire. Heureusement que elle et moi avons pu nous partager le travail : j'aurais été incapable de m'occuper tout seul de 147 panneaux !
Pour l'anecdote : une jeune collégienne m'a demandé un autocollant évoquant la dette de 2 000 milliards d'euros. Elle avait craqué pour la photo de ce bébé, au dessus de laquelle figure la question : "2 000 milliards de dette. C'est moi qui régale ?"



Lundi soir, j'ai participé à un débat organisé à Lagny-sur-Marne par la remarquable association 
C'entre vies'L, animée par son non moins remarquable Président, Nicolas Simiot, épaulé par le sympathique M. Gallot (Claude ?) Plus de 30 personnes ont assisté à la réunion, ce que je trouve très bien. Sur les 13 candidats, 7 étaient présents à la tribune : Julien Sanchez (FN), Catherine Jouanneau (SEGA), Sylvie Angeli (MoDem), Emeric Brehier (PS), Jean-Marc Ferrand (PC), Cécile Gilbert (Les Verts) et moi.
Chacun a pu se présenter brièvement (5'), puis répondre à tour de rôle à quelques questions posées par le public. Les 2 heures prévues pour le débat sont très vite passées. Mes positions ont été contestées par plus d'un, pendant ou à l'issue de la réunion. Il a cependant été reconnu que ces positions étaient cohérentes entre elles.
Comme j'avais cité les articles 1 ("Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit") et 4 ("La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits.") de la
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen" de 1789, puis dénoncé le racket fiscal (le pin's d'un demi-euro, distribué par Contribuables Associés, avec l'aide de Liberté Chérie, pour célébrer la "journée de la libération fiscale", est une aide précieuse), Pierre Spielvogel, suppléant de Catherine Jouanneau me demanda de citer l'article ultérieur "prévoyant que les citoyens contribuent selon leurs moyens". Voila ce que j'aurai pu lui citer, si je n'avais pas craint de dépasser le temps qui m'était imparti :
Article 13 : "Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés." On peut observer qu'il n'est en aucun cas question de financer les assurances sociales, les chemins de fer, les syndicats, les partis politiques, la poste, les jeux, l'électricité et le gaz, les associations, etc ..."
Article 14 : "Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée." On peut observer que ce droit est de nos jours nié aux citoyens, que ce soit directement ou par l'intermédiaire de leurs représentants. Ces derniers ne peuvent se prononcer que sur 1% du budget de l'Etat, et, de plus, ils ne représentent souvent qu'une minorité du corps électoral.
M. Gallot, à l'issue de la réunion, m'a reproché de donner une fausse (et mauvaise) image de la religion catholique, qu'il pratique. Il s'appuyait sur l'Evangile du bon Samaritain pour contester mes propos selon lesquels la solidarité obligatoire n'a pas de sens et ne respecte pas la dignité de la personne humaine. Je crois qu'il fait partie de la grande majorité des catholiques qui n'ont rien compris, de ce point de vue, au message évangélique.
Un passage de l'Evangile que j'aime beaucoup est Mt 20, 1-15 ("Les ouvriers de la dernière heure"). J'y vois, entre autres, la justification du libre marché, du respect des engagements librement consentis et la condamnation de toute forme d'atteinte au droit de propriété. Le voici.

 
« Voici, en effet, à quoi ressemble le Royaume des cieux : un propriétaire sortit tôt le matin afin d'engager des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux de leur payer le salaire habituel, une pièce d'argent par jour, et les envoya travailler dans sa vigne. Il sortit de nouveau à neuf heures du matin et en vit d'autres qui se tenaient sur la place sans rien faire. Il leur dit : «Allez, vous aussi, travailler dans ma vigne et je vous donnerai un juste salaire.» Et ils y allèrent. Le propriétaire sortit encore à midi, puis à trois heures de l'après-midi et fit de même. Enfin, vers cinq heures du soir, il sortit et trouva d'autres hommes qui se tenaient encore sur la place. Il leur demanda : «Pourquoi restez-vous ici tout le jour sans rien faire ?» — «Parce que personne ne nous a engagés», répondirent-ils. Il leur dit : «Eh bien, allez, vous aussi, travailler dans ma vigne.»
Quand vint le soir, le propriétaire de la vigne dit à son contremaître : «Appelle les ouvriers et paie à chacun son salaire. Tu commenceras par les derniers engagés et tu termineras par les premiers engagés.» Ceux qui s'étaient mis au travail à cinq heures du soir vinrent alors et reçurent chacun une pièce d'argent. Quand ce fut le tour des premiers engagés, ils pensèrent qu'ils recevraient plus ; mais on leur remit aussi à chacun une pièce d'argent. En la recevant, ils critiquaient le propriétaire et disaient : «Ces ouvriers engagés en dernier n'ont travaillé qu'une heure et tu les as payés comme nous qui avons supporté la fatigue d'une journée entière de travail sous un soleil brûlant !» Mais le propriétaire répondit à l'un d'eux : «Mon ami, je ne te cause aucun tort. Tu as convenu avec moi de travailler pour une pièce d'argent par jour, n'est-ce pas ? Prends donc ton salaire et va-t'en. Je veux donner à ce dernier engagé autant qu'à toi. N'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon argent ? Ou bien es-tu jaloux parce que je suis bon ?»

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